« La gratuité de l’éducation primaire en République démocratique du Congo entre louables intentions et réalités complexes »*
Nous saluons la décision du président de la République Fasthi Béton sur la gratuité de l’enseignement primaire il y a 3 ans. Cependant, après des investigations sur le terrain, plusieurs parents sont sceptiques quant à l’envoi de leurs enfants dans les écoles publiques et conventionnées bénéficiant de la gratuité. Les parents préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles privées, y compris les ministres et les agents publics, à l’exception des militaires de rang et les parents les plus pauvres .
Cette décision est louable, cependant, elle manque de mesures d’encadrement. Comment un ministre, un gouverneur, un député national ou provincial peut-il envoyer son enfant dans un établissement public ? Le ministre a ses enfants dans des établissements privés. Après analyse et diverses interventions, nous avons compris que cette action louable risque d’être étouffée par la cupidité. Il n’existe pas de salaire équitable dans la République, certains toucheraient plus 21000$ par mois, soit le salaire d’un enseignant de dernière classe de 25 ans.
En ce moment, alors que les enseignants de l’école primaire sont en grève sèche et conditionne la reprise des cours par l’amélioration de leur conditions de travail et un salaire de plus ou moins 500$ par mois les parents se demandent que deviendront leurs enfants signalons que seul les écoles privées sont fonctionnelles au sud kivu.
Le président doit prendre des mesures, sinon il risque de passer 10 ans sans réaliser son slogan « le peuple d’abord ».
RADIO AMANI FM
